CHUM phase II

Le CHUM est le résultat de l’union des trois hôpitaux universitaires francophones de Montréal : l’Hôtel-Dieu, l’Hôpital Notre-Dame et l’Hôpital Saint-Luc. Réel point d’ancrage du nouveau Quartier de la Santé à Montréal, il devient l’un des plus importants centres hospitaliers en Amérique du Nord. Cette dernière phase du CHUM marque la fin d’un des plus importants projets de développement urbain dans le secteur de la santé.

Sur le quadrilatère formé par les rues Viger, Sanguinet, René-Lévesque et St-Denis, cette seconde et dernière phase de 70 000 m2 côtoient et se superposent, par le biais d’une plaza, 5 niveaux de stationnement souterrain pouvant accueillir 850 voitures et 210 vélos, deux tours connectées de 16 et 17 étages et un imposant amphithéâtre de 365 places. Ce dernier est muni de gradins rétractables et a requis une dalle ultra-plane pour permettre un déploiement facile. La démolition de l’ancien hôpital Saint-Luc a été nécessaire pour libérer le site à construire et a été incluses dans cette phase.

Réalisée pour respecter les normes d’excellence de la médecine moderne, cette nouvelle figure de proue du paysage montréalais stimulera la recherche et permettra de former la relève à l’aide de technologies de pointe. La seconde phase complétée, le nouveau complexe offre dorénavant 772 chambres individuelles, une quarantaine de cliniques ainsi que plus de 700 salles d’examen et son urgence accueillant jusqu’à près de 65 000 visiteurs par année.

Ce projet réalisé en partenariat public-privé vise une certification LEED Argent.

Utilisation du béton

Les 5 niveaux en souterrain du stationnement ont nécessité des fondations profondes et l’utilisation d’un système combiné de parois moulées et de murs Berlinois. Pour cette partie du projet, tous les défis reliés à la finition, à la cure et au mûrissement d’un béton de type C1 en condition hivernale ont dû être relevés. Par exemple, il a fallu être créatif et astucieux pour réaliser une cure humide de 7 jours par temps froid.

Au-dessus s’élève les tours dont les 16 et 17 étages sont également construits en béton armé. Le grand défi de ces dernières a été de s’arrimer à la tour existante de la phase I, sise rue Sanguinet, afin que le complexe ne forme qu’un seul bâtiment au sens du Code National du Bâtiment. La conception du système de résistance aux charges latérales (causées par les charges de vent et de séisme) se devait d’être le prolongement de la conception antérieure et, lors de la construction, des mesures compensatoires ont été spécifiées pour assurer un raccordement très précis à chacun des étages.

Enclavé entre les tours, l’amphithéâtre, véritable prouesse structurale, impressionne par ses courbes d’acier, ses grandes portées et sa coque en porte-à-faux. Ce dernier est muni de gradins rétractables et a requis une dalle ultra-plane pour permettre un déploiement facile. La demande de réaliser une chape de plancher sans joint visible et « ultra-lisse » est sans doute un grand accomplissement dans la construction de l’amphithéâtre.

Pour ce travail, le choix des adjuvants pour le béton ne devait pas être laissé au hasard. En fonction des dimensions des surfaces, des conditions périmétriques imposées par les aménagements, de la séquence et des délais entre les coulées, les adjuvants pertinents et leur dosage ont été minutieusement déterminés. Tous ces efforts auraient été vain sans une cure exemplaire. Avec des indications claires et des réunions de chantier efficaces avec les intervenants pertinents, les instructions des ingénieurs de SDK ont été respectées et le résultat concluant.

Enfin, puisque ce projet vise une accréditation LEED, le béton spécifié devait contenir suffisamment de matières recyclées et régionales selon les exigences LEED NC 1.0, modifiées par addenda spécifiquement pour ce projet.

Utilisation de l’acier d’armature

Malgré les problèmes d’approvisionnement en matières premières et la rareté de la main d’oeuvre sur les chantiers, phénomènes déjà réalités en 2019, cette structure en béton armé a été érigée à un rythme phénoménal où en période de pointe, jusqu’à 750 tonnes métriques ont été livrées et installées au chantier en l’espace d’un mois. Pour soutenir ce rythme, les professionnels ont dû produire les documents de construction et compléter l’examen des dessins d’atelier en mode accéléré. L’inspection de l’acier d’armature au chantier a fréquemment eu lieu les samedis puisque la construction était réalisée sur un calendrier de 6 jours/semaine et ce, pour une période de 12 mois.Utilisation de l’acier d’armature

Un des plus grands défis pour la construction des tours a été de s’arrimer à la tour existante de la phase I, sise rue Sanguinet, afin que le complexe ne forme qu’un seul bâtiment au sens du Code National du Bâtiment. Premièrement, il y a la conception du système de résistance aux charges latérales. Ensuite, celle des dalles structurales pour sa continuité dans les systèmes diaphragmes nécessaires pour assurer le bon cheminement des charges. Ces éléments devaient être le prolongement de la conception antérieure. Des connecteurs mécaniques pour l’acier d’armature avaient été laissés en attente lors de la première phase, il était primordial de s’y raccorder avec grande précision pour la seconde phase.

Ce projet visant une accréditation LEED intègre les technologies parmi les plus avancées au monde. Les efforts investis ont donné l’un des hôpitaux les plus modernes du monde incluant des innovations technologiques à tous les étages.